Je n’habite pas à la mer et pourtant j’y jetterai bien une bouteille SOS (non! pas pour polluer!)…ne dit on a pas qu’internet est un océan d’information et de connexion?
Peut être que ma bouteille trouvera écho…
J’ai toujours voulu être une « bonne maman », une maman qui écoute, avec qui on joue, qui ne crie pas, ne tape pas , toujours de bonne humeur, fraiche, disponible et qui s’est entretenir la maison, faire des bon petit plat etc…D’où je tiens se modèle? je ne sais pas, un idéalisme puisque moi, je n’ai pas eu de maman.
Mais je suis à cent mille lieu de cet idéal, je suis même au contraire de tout ce que je souhaitais, de celle que j’aurai aimé être…et aujourd’hui encore plus que tout.
J’ai un petit garçon de 3 ans 1/2 (chaton) et un bébé de neuf mois (belette), et aujourd’hui, j’en suis venu à penser que j’aurai mieux fait de jamais devenir maman. Mon garçon était une crème, un amour , toujours souriant et agréable jusqu’à 17 mois. Il a découvert ensuite le pouvoir du non, les colères…etc…mais on arrivait encore à gérer, plus ou moins. Depuis la naissance de sa soeur, les choses n’ont fait qu’empirer et là, on est a un point de non retour. Tout, absolument tout est sujet à colère. Se lever, s’habiller, manger, aller à l’école, revenir de l’école…tout et rien sont des prétextes à la colère…et moi je suis à bout. Je ne sais plus quoi faire. On a pris RDV chez le psy via le centre médico social mais il faut 1mois 1/2 d’attente même pour une urgence…encore 3 semaines à attendre…au secours!!!
Pourquoi j’écris aujourd’hui alors que ça fait des mois que cela dure? Parce que j’ai atteint le summum de se que je ne voulais pas devenir. Aujourd’hui, il a fait une colère en se levant, pour déjeuner, pour s’habiller…pendant plus d’une heure il a hurler sur moi, son père (heureusement pas sur sa soeur), bref à bout de nerf il s’est pris une grosse fessé…je m’en suis voulue mais ça n’a rien changé. Ce midi, même chose, il ne voulait pas rentrer, pas mettre son manteau en sortant de l’école, pas rentrer dans la voiture, pas sortir de la voiture…et moi encore à bout de nerf, je l’ai pris de force pour rentrer, je lui ai demander de rester dans sa chambre se calmer mais il a continuer à me poursuivre en m’hurlant dessus et j’ai encore craquer et lui ai mis une claque, pas une petite tape, une vrai claque qui a laissé une trace…et j’ai fondue en larme. Même encore maintenant je fonds en larme. Je n’en peux plus, je ne peux plus le regarder sans fondre en larme. J’ai peur de mon fils (et honte de le dire)
Vous allez me dire de prendre rdv chez le psy et le docteur pour ma dépression…c’est fait, je suis sous médoc depuis janvier. Mais ça ne change rien au fait que je me sente si mal. Je ne peux plus le voir sans angoisser, sans avoir peur qu’il fasse une colère. On a tout essayer, les punitions, le coin, la télé, les jeux enlevé,l’ignorance, même les œufs de pâques, les lectures d’éducation « bienveillante », on a tout essayer… et je culpabilise d’être une mauvaise mère.
Il y a le baby blues, la dépression post-partum mais y’a t’il un nom quand il s’agit de l’aîné ? Je n’ai aucun soucis avec mon bébé, c’est même mon rayon de soleil, elle me permet de tenir le coup et de ne pas tout quitter même si j’en arrive a penser à ça tout les jours…mais je l’emmènerais avec moi. Et voilà, je pleure, je me trouve horrible de penser ça et encore plus de l’écrire.
J’entends les échos de certaines maman qui s’affoleront en me lisant, oui je suis une mauvaise mère, oui j’ai frappé mon fils, oui je n’arrive plus à gérer ses colères, oui je suis dépressive, oui je ne peux plus regarder mon fils sans angoisser, oui il le ressent aussi surement, oui l’éducation bienveillante », NON à la gifle et à la fessé que ça devrait être interdit par la loi…etc…je le sais tout ça, et je culpabilise encore plus, surtout quand sur les réseaux sociaux on est submergé de tout ses messages qui nous disent « éducation bienveillante », « écoute ses sentiments », la « fessé c’est interdit », « je comprends pas que tu y arrive pas », « c’est pas comme ça » bref, tous les messages qui te font penser que tu es vraiment nul à chier.
Je ne sais plus quoi faire, je ne sais plus quoi dire…je jette une bouteille à la mer de la blogosphère parce que ça fait du bien d’écrire et que ça assèche mes larmes…